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Il y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse, et un enfant de cette fille. Je dis les choses comme elles sont, laissant le lecteur ramasser les moralités à mesure que les faits les sèment sur leur chemin. L’ouvrier était capable, habile, intelli- gent, fort maltraité Cette lettre ordurière, destinée à remplacer les saloperies dominicales, s’est bien fait attendre ; mais c’est la faute de l’ordure et non celle de l’auteur.
La pudicité règne en ces lieux solennels mais antiques, et j’ai le grand regret de ne pouvoir vous envoyer que des cochonneries breneuses et peu spermati-ques. Je vais procéder par ordre de route :
À Genève, le gouvernement vous recommande, à la porte de la ville, de voir ci-derrière ; ce qui est beaucoup, dans une ville protestante, où, pour humilier les catholiques, et leur montrer qu’ils ne sont que des payens sensuels, les femmes se rabotent le cul et les tétons avec la varlope de la modestie, selon la méthode américaine.
Nous avons fait tous nos efforts pour voir ces douze fesses prescrites par l’autorité, et nous n’en avons vu que quatre, sur la corde raide, séparées par un périnée plafonnant, et formant, sous la jupe de deux jeunes saltimbanques allemandes, deux culs rebondis, qui ne devaient pas être désagréables dans le tête-à-tête.
Ne sachant pas l’allemand, il nous a été impossible de prendre langue avec ces derrières, dont l’un était digne de la Mignon de Goethe, parce qu’il ne l’était pas, mignon.
Oh ! Que volontiers, céleste cul, qui m’apparus entre quatre chandelles, j’aurais déployé, en ta faveur, une des quatorze redingotes, objet de l’inquiétu-de de Louis qui les change de place à chaque instant ! [...]