La Bête du Gévaudan est une histoire qui enflamma le royaume de 1664 à 1767. Mais y avait-il un loup ? Plusieurs ? Un loup et un homme ? Des conjectures mais peu de preuves, des faits toujours aussi mystérieux. François Fabre livre ici un récit complet, sans doute le plus intéressant après celui de l’abbé Pourcher.

EXTRAIT

“La Bête du Gévaudan, un peu dans tous les milieux, est généralement regardée comme un mythe fabuleux, et son histoire comme une légende fantastique, capable, tout au plus, d’intéresser les petits enfants.
L’égide mystérieuse qui semblait la protéger contre les balles, cette facilité qu’elle avait de se dérober aux battues, ces nombreux méfaits commis en si peu de temps, en des lieux éloignés l’un de l’autre, la terreur superstitieuse qui l’environnait, et les descriptions fantaisistes qui se répétaient et s’imprimaient, avaient fait d’elle un monstre extraordinaire dont les traditions, à travers les années écoulées, ont dénaturé davantage encore la personnalité.
D’autre part, le roman et le drame s’en sont emparés et lui ont donné un caractère d’invraisemblance difficile à faire disparaître.
Pourtant, hélas ! Aucune réalité ne fut plus vivante et plus tristement constatée ! Les registres des paroisses, les correspondances diverses, les documents les plus authentiques attestent, de la manière la plus irréfragable, la vérité de son existence.
N’y avait-il qu’une seule Bête ; ou faut-il croire à la pluralité d’animaux malfaisants qui firent à cette période une sinistre illustration ?
Nous ne préjugeons en rien la question : au lecteur de se prononcer après avoir parcouru ces courtes pages, s’il les juge dignes de quelque intérêt. [...]”

ISBN 9782851221087